Physical Address

304 North Cardinal St.
Dorchester Center, MA 02124

Hugo Prevost, député de l’Isère accusé de violences sexuelles, annonce sa démission

Le député de l’Isère, Hugo Prevost, accusé de violences sexuelles, a annoncé sa démission, mercredi 9 octobre dans la soirée. « Je mesure la gravité des accusations qui me sont faites. Je m’en suis défendu. Je n’y répondrai pas publiquement (…). Prenant acte de la décision du groupe La France insoumise-Nouveau Front populaire, j’annonce dès aujourd’hui la démission de mon mandat », a-t-il écrit dans un communiqué publié sur X.
Le groupe parlementaire La France insoumise (LFI) avait expliqué, mardi, avoir exclu le député pour des faits à caractère sexuel. Les Ecologistes et le Parti socialiste (PS) en Isère, ainsi que sa suppléante, avaient, quant à eux, appelé mercredi à la démission du député LFI.
Le groupe « insoumis » avait précisé, dans un communiqué, avoir été saisi à la fin de septembre 2024 par le Comité de vigilance contre les violences sexistes et sexuelles (CVSS) de LFI « concernant des faits graves à caractère sexuel pouvant relever d’infractions pénales, antérieurs » à l’élection du député. Cet ancien syndicaliste étudiant âgé de 25 ans a été élu pour la première fois en juillet 2024 contre l’ancien ministre macroniste Olivier Véran, lors d’une triangulaire serrée comprenant également un candidat Rassemblement national.
« Au moment de présenter ma candidature pour le Nouveau Front populaire dans la première circonscription de l’Isère, et lors de l’élection du premier et [du] second tour, je n’étais pas au courant de l’existence des accusations qui sont aujourd’hui portées à ma connaissance », détaille encore Hugo Prevost dans son communiqué. Arrivé à l’Assemblée nationale, il siégeait à la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire.
L’annonce du groupe LFI a suscité mercredi de nombreuses réactions et appels à la démission en Isère. La suppléante de M. Prevost, Salomé Robin, s’est dite, dans un communiqué, « atterrée et écœurée par ces révélations », faisant part de son « soutien aux victimes ».
« N’ayant absolument plus rien à voir avec Hugo Prevost, je vous informe que je quitte mon rôle de députée suppléante », ajoutait-elle. Olivier Véran a, pour sa part, réclamé une « enquête ».
De son côté, le parquet de Grenoble a fait savoir, mercredi, n’avoir reçu « aucune trace de plainte » concernant le député.
Le Monde avec AFP
Contribuer

en_USEnglish